Le terroir de nos régions

A l’heure de la fastueuse mondialisation

doit-on

 déplorer un deuil mondial ?

Le territoire a perdu sa raison d’être, il a même changé de sens. Les frontières… quelle est leur utilité ? Mais peut-on changer de culture du tout au tout ?

C’est la fin des territoires ou plutôt leur agonie lente et douloureuse que déplore Bertrand Bradie dans son « Essai sur le désordre international ». Le territoire jusqu’alors empanaché de gloire, d’histoire et de culture n’est plus aujourd’hui qu’une simple formalité administrative. Les régions comme les pays ont été redécoupées et remaniées au gré des politique recherchant non pas la grandeur spirituelle mais le gain. Mais, me direz-vous, la mondialisation a bien pour but l’augmentation des richesses. Sans doute, mais doit-on pour autant outre-passer ce qui a fait notre grandeur ? Faut-il fouler aux pieds la grandeur d’antan ?

Aujourd’hui, la frontière, bien plus qu’une protection naturelle, les Alpes, les Pyrénées, est une limite fictive qui nous signale que nous ne sommes plus chez nous sans pour autant nous en blâmer. Il n’est plus besoin d’agir en contrebandier pour faire entrer en France des produits étrangers et le journal « Lool.com » disait très justement

« Ton scooter est japonais

Ta pizza est italienne

Ton couscous est algérien

Ta démocratie est grecque… »

La journée du Français le plus vulgaire est rempli d’une telle richesse et d’une telle diversité que l’on ne sait même plus si il se rend compte de la multitude de cultures qu’il renferme en lui.

Cependant, ressaisissez-vous, êtes-vous fiers d’appartenir à un pays, une région qui est la votre ? Alors pourquoi dissocier parfois la « terre » que vous dites être porteuse de votre culture et le « territoire » qui est pour vous une notion purement géographique. Il n’y aurait donc aucun rapport entre le lieu et son histoire ?

La mondialisation ou le glas des grandeurs ? Est-ce ce qu’ont voulu nos politique qui outrepassaient les lois et les cultures permettant au Français de se baigner dans les coutumes orientales ? Cependant, ne trouvez-vous pas ce discours manichéen et simpliste ? Ne peut-on accepter les autres cultures ? L’homme naît oriental mais ne peut-il choisir d’être occidental ? Il est une chose que rien ne peut supprimer : c’est l’éducation, ce passé transmis de père en fils qui fait que l’on est Français d’esprit et d’être. La mondialisation voudrait aplanir les peuples et faire de leurs terres des territoires mais en a-t-elle le droit ?

Sources : La fin des territoires. Essai sur le désordres international et l’utilité sociale du respect. Bertrand Badie